Une belle nuit /!\

[Tu me dira si des trucs ne vont pas, j'édite]

Jack tint la portière de la limousine ouverte pour son employeur et s'engouffra à l'intérieur à sa suite. Il n'avait pas décroché le moindre mot depuis le début de l'entrevue qu'ils quittaient tout juste, s'étant contenté de jouer son rôle de garde du corps. Il n'avait même pas bronché quand leur hôte avait exprimé ses doutes sur l'efficacité de ce "petit bonhomme". De fait, Jack n'était pas un garde du corps, c'était simplement un moyen sûr et efficace de le faire entrer dans la propriété...

"Tout s'est déroulé comme prévu Jack ?"
"Oui Monsieur."
"A ton avis, combien de temps lui reste-il maintenant ?"

Jack s'accorda une minute de réflexion. Évidement, il s'était déjà livré à ce genre d'estimation avant d'agir mais aujourd'hui, il avait pu de visu constater les habitudes de la maison.

"Entre deux et trois semaines. Mais il sera alité dans une dizaine de jours."
"C'est plus long que je ne pensais..."

La contrariété dans la voix de son employeur lui déplut. Jack n'aimait pas savoir qu'il avait fait quelque chose de travers ou d'insuffisant.

"C'est vrai mais son esprit déclinera plus rapidement que son corps. Ils devront prendre les mesures pour le remplacer bien avant son décès."

L'autre sembla satisfait et la conversation prit fin sur ces mots.

Jack n'était pas vraiment un fan de l'empoisonnement, surtout quand le déclin de la victime se faisait en son absence. Dans le cas présent, cela c'était vite révélé être le meilleur moyen mais s'il avait pu, il aurait agit autrement. Alors qu'il jouait le rôle d'un garde du corps, son employeur lui avait en réalité servit de couverture en toute connaissance de cause.

"Je peux fumer ?"

Sans répondre, le Yakuza assis près de lui ouvrit le toit ouvrant et alluma l'aération.

Cette cigarette ne serait pas suffisante pour le calmer et il le savait pertinemment. Avant de choisir ce poison, il en avait soigneusement étudié les effets et...

"Quel dommage... Je ne serais pas là quand il aura ses premières convulsions..."

Son employeur le regarda fixement un instant, l'air amusé.

"Quel fou à lier tu fais !"
"Pour vous servir." ironisa l'assassin avec un semblant de courbette.
"Je te dépose chez toi ?" demanda l'employeur alors qu'ils entraient dans Shinjuku.
"Non. Au Dark Angel s'il vous plait."
"Je m'en doutais."

Bien sûr, comment aurait-il pu en être autrement ? Jack avait la tête pleine de ce que son poison allait faire subir à l'empoisonné, il ne pouvait décemment pas rentrer seul chez lui. La limousine le déposa à quelques entrées de là et ne s'attarda pas, le Yakuza préférant éviter d'être vu sur un territoire qui n'était pas le sien. Jack entra sans problème dans l'établissement où on le connaissait bien et alla à la réception. Habituellement, il prévenait de sa venue...

"Jikan Akai, il est libre ce soir ?"

L'agent vérifia et lui répondit que c'était le cas.

"Alors il ne l'est plus. Donnez moi une chambre, je vais l'y attendre. Il peut prendre son temps."

La clef en main, il emprunta l'ascenseur et arriva à la chambre. Il avait dit que Jikan pouvait prendre son temps mais il commençait à avoir envie qu'il soit déjà là pour l'attendre. Depuis qu'il l'avait "essayé" par hasard, Jack avait régulièrement recours à lui : l'hôte savait comment lui faire plaisir... Laissant la clef dans la serrure pour que Jikan verrouille après son entrée, l'assassin se dévêtit tranquillement avant d'aller dans la salle de bain. Il profiterai de l'attente pour prendre une douche...

« Jikan ! »

Le manager venait d’entrer dans la grande loge. Il y avait quelques hôtes en train de se préparer et, bien sur Akai était là. Il était en train d’enfiler son pantalon de cuir ainsi que sa veste de la même matière coupée en ‘v’.

« Je suis là ! Que voulez-vous ? » Dit-il la voix roque.
« Black Jack, chambre 208- Il a dit que tu pouvais prendre ton temps ! » Répondit l’homme.
« Oh~ Okay ! »

Black Jack~ Ce type était le plus étrange qu’il n’avait jamais rencontré, enfin… C’était l’un de ses clients les plus réguliers, il faisait souvent appel à lui et non pour lui déplaire car clients voulaient dire pognon.

Il prit donc tout son temps, faisant languir son petit ‘jouet’ tel aimait t-il l’imaginer. Une heure plus tôt, Akai avait prit une douche, et maintenant, il était soigneusement vêtu de son ‘costume’ de cuir, et, sa mallette de travail était prête également.

Akai avait fait poiroter Black Jack vingt minutes, pour son plus grand plaisir, où bien alors pour voir son visage énervé ? Boudeur ? Avec lui, c’était toujours de surprise en surprise.

Arrivé devant la porte, devant cette chambre où la nuit allait être longue, belle et certainement dès plus audacieuse : Akai rentra en fermant à double tour derrière lui.

« Monsieur Black Jack. » Parla t-il en se rapprocha du lit.
« Je suis Jikan Akai, vous avez fait demander mes services. » Même s’il était un temps soit peu indiscipliné, il n’en restait moins poli.
« Dois-je vous rappeler les règles ? » Demanda t-il tout en les récitants dans sa tête.

Les yeux baissés en ma présence, tu conserveras.
Jamais mes décisions tu ne contesteras.
Jamais les jambes tu ne croiseras.
Une attitude humble et respectueuse tu conserveras.
Ton temps libre à mon plaisir et mon bien-être tu consacreras.
Irréprochable et paré toujours tu seras.
Toutes tes tenues imposées avec fierté tu porteras.
De ton corps, jamais aucun accès tu ne me refuseras.
De tes punitions, toujours tu me remercieras.
Avec fierté ma Marque tu porteras.

Il posa délicatement sa mallette sur la table en bois qui se trouvait dans la pièce avant de l'ouvrir et, tout ceci, sans jeter un regard à son client.

Après sa douche, Jack s'était rhabillé - bien que la tentation de rester nu ai été grande - et avait attendu. Jikan ne serait sans doute pas très long. Mais au bout d'un moment, voyant qu'il prenait réellement son temps, il téléphona pour faire monter un cigare. La première fois qu'il y avait goûté, il avait détesté ça mais l'acte était associé à un bon souvenir : son premier meurtre. La toute première fois que quelqu'un était mort de sa main, et pas n'importe qui ! Francis, le Maître... Son Maître, l'homme qui l'avait acheté pour en faire son animal. Quel plaisir Jack avait-il eut de lire la surprise et l'incompréhension dans son regard quand il l'avait mis en joue. Il avait pratiquement jouit en tirant et avait voulu fêter ça. Mauvaise idée quand on a pas l'habitude...

Jack était donc confortablement installé dans un fauteuil, en train de fumer son cigare, quand Jikan fit enfin son entrée. S'il n'avait pas été là pour se soumettre, il le lui aurait fait remarquer mais même si l'envie le tenta, il se contenta de se lever, d'éteindre son cigare et d'avancer pour se placer à une distance respectueuse de l'hôte. Hôte qui, même si Jack était le client, était maintenant son dominant. Évidement, il ne fit rien pour croiser son regard.

"C'est inutile, je les connais." répondit-il aussi humblement que possible.

L'américain adorait se soumettre mais plus encore jouer les mauvais élèves. Se soumettre tout en dominant était un jeu qu'il adorait. Cependant, il valait toujours mieux laisser le dominant prendre ses marques et établir sa supériorité avant de commencer à jouer avec. Ce qui ne voulait pas dire que Jack n'allait pas simplement lui obéir au doigt et à l'œil... A vrai dire, il ne n'avait pas encore décidé, il se laisserai sans doute juste porter par le courant.

"Dois-je me déshabiller ?" demanda-t-il en lorgnant la mallette aux trésors.

[Edit : mon post est tout court Oo"]

Akai regarda son client éteindre son cigare et de se placer devant lui. La soirée promettait d’être sombre : C’est ainsi que le ressentait notre cher hôte. Il regarda autour de lui, la chambre était propre, il s’attarda sur les rideaux des fenêtres qui étaient d’un rouge sang.

« Oui. Déshabillez-vous. »

Akai chercha dans sa valise l’objet de sa soumission, cette marque qui l’imposait à son client, l’objet qui ferait de Black Jack son discipline : Un collier avec sa laisse. Il se rapprocha de celui-ci quand son corps ne portait plus aucun vêtement et, avec délicatesse, il effleura ses cheveux bruns pour laisser passer cet anneau et l’enrouler autour de son cou.

Dos à Black.

« Je brûle à tes lèvres… » Murmura t-il doucement en caressant les épaules de son client pour lentement remonter vers son cou et caresser le collier.
« Le désir qui vous damne… » L’une de ses mains remontèrent vers son visage, effleurant son menton, une joue, la tempe et, le front.
« Éternelle soumission… » Un bandeau noir venait de cacher les yeux du soumis.

Le jeu sombre, le jeu de leurs pulsions, de leurs passions venaient de commencer. Le Maître, le Soumis et, le plaisir pour toute une nuit. Akai saisit le poignet de Black et le tira près d’une chaise, l’obligeant à se mettre à genoux sur le siège.

« A genoux sur la chaise et, les deux bras levaient au plafond. » Sa voix venait de prendre un ton plus dur, plus ferme. « Interdiction de bouger…. » Il rapprocha sa bouche à l’oreille du client, « Sinon la punition risque d’être de conséquence. » Souffla t-il tout en levant le menton de Black.

Il se place derrière lui et, tendrement, il commença à lui caresser les fesses. La paume de sa main était telle une plume qui virevoltait, puis, sans si attendre, une petite claque venait de s’interférer pour reprendre les douces caresses et, ainsi de suite, de frôlements délicats en petites claques, de câlineries en fessées…

Peu à peu, les fesses de son soumis prenaient une couleur rouge clair.

« Alors… Soumis Black… » Sa voix était rocailleuse ; « Mon Soumis Black… A-t-on fait de vilaines choses pour venir se faire punir ? » Questionna le Maître.

[Fufufuu~]

Jack ne prononça pas le moindre mot avant d'en avoir la permission, voire l'obligation puisque son Dominant lui posa une question. Sans tarder mais sans précipitation, il se déshabilla entièrement sans pudeur superflue, exhibant sans complexe les stigmates d'une autre vie. Ces cicatrices discrètes et évocatrices, Jikan les connaissait bien maintenant...

Plus par anticipation que par effet direct des sensations, il ne pu réprimer des frissons à son contact. Même la présence du collier et de la laisse l'excitait, sans parler de la voix de l'hôte qui en imposait. Jack ferma tranquillement les yeux quand le bandeau vint les couvrir : il ne ressentait absolument aucune inquiétude, aucune tension autre que celle de l'excitation.

Tâtonnant un peu pour ne pas se rater la chaise, il s'y plaça comme Jikan l'entendait. Il ne pouvait pas trop écarter les jambes et le regrettait mais ne le fit pas remarquer : les désirs de son Dominant ne pouvaient être contestés. D'ailleurs, quand il l'entendait lui ordonner quelque chose, il sentant la tension s'accentuer agréablement dans ses reins...

Comme il se devait, il leva les bras, l'un replié au dessus de sa tête pour tenir le coude de l'autre. Les caresses flattèrent son postérieur sensibilisé des années plus tôt par des traitements radicaux et les premières fessées lui tirèrent des gémissements plus francs. Jack n'était pas du genre à gâcher son plaisir en ne l'exprimant pas. Il aimait ça et trouvait normal d'en informer son "Maître". D'ailleurs, il n'aimait pas beaucoup utiliser ce dénominatif qui avait longtemps eut un sens particulier pour lui...

Petit à petit, son corps se cambra de lui-même, plus que réceptif. Sa voix n'exprimait que plaisir quand il prit la parole.

"Je fais toujours de vilaines choses, vous savez que je suis un méchant garçon."

Akai donna une grosse et dernière claque sur le popotin déjà rouge de son client.

L’hôte fit le tour de la chaise pour admirer le corps qui se présentait à lui et, pendant un instant il ne le toucha plus. Il ouvrit le petit frigo qui se trouvait dans la chambre de luxe et, sortit une bouteille d’eau fraîche, un verre et un bac à glaçon aux formes ovale.
Akai s’assit sur une chaise, face à Jack qui avait encore les yeux bandaient, il se servit un verre d’eau et laissa tomber deux glaçons avant de tranquillement boire deux gorgées.

« Tu es très- très- vilain, oui. »

Sa voix était d’un ton médiocre et de son index il tapota le sexe excité de Jack. Il posa le verre sur la table en bois et se releva tout en faisant grincer la chaise. Puis, d’un coup, il attrapa la laisse et tira violemment dessus pour emmener Jack sur le matelas.

« Interdiction de le recracher… où de le rejeter… quelques soit où je te le mets. »

La voix d’Akai était sensuelle mais elle cachait toujours une certaine défaillance, ce petit accent d’une des provinces du Japon. L’hôte lui saisit la mâchoire pour l’obliger à ouvrir la bouche et il y glissa un glaçon.
Charnellement, sa main gauche caressa le dos de Jack pour descendre et effleurer ses fesses tendrement mutilées. Elles étaient chaudes, mais un autre glaçon était venu soulager cette chaleur rougeâtre sur son postérieur et, après avoir quelque peu adouci les marques, un glaçon caressa l’anneau de chair, ce beau petit anus.

« Écarte plus les jambes ! » Ordonna t-il.

Et sans attendre, il força le passage farouchement pour introduire ce petit glaçon de forme ovale. Mais ne dit-on pas jamais un sans deux… Ha non, ce n’est jamais deux sans trois. Alors, Akai, introduit deux autres glaçons sans leur laisser le temps de fondre dans sa main.

« Que ressens-tu ? » Questionna t-il.

Il tira légèrement sur la laisse pour l’obliger à mettre la tête en arrière. Akai rapprocha son visage du sien et effleura sa bouche à celle de son soumis sans pour autant l’embrasser, sans pour autant que cela soit doux.

« Répond moi ! » Ordonna t-il tout en tirant plus fortement sur la laisse.

Un client tel que Jack devait véritablement être une mauvaise personne, ou alors tout simplement avoir la conscience sérieusement torturée pour réclamer avec tant d'assiduité les punitions de Jikan. Qu'il soit un assassin, non seulement n'était pas connu de l'hôte mais en plus, ne jouait pas le moindre rôle dans son masochisme. Au détail près que Jack aimait particulièrement se faire "punir" à la suite d'une mission achevée...

L'attente lui sembla interminable. Il écouta Jikan bouger, se servir de l'eau, la boire... De quoi parlait-il ? Qu'allait-il lui imposer ? Jack ne le savait pas et ne demandait qu'à deviner. A avoir des indices... Il avait faillit tomber quand Jikan avait soudainement tiré sur la laisse mais n'avait pas émis la moindre plainte. Peut-être que l'hôte aurait aimé qu'il soit un peu plus réticent ? Dans ce cas, il n'avait qu'à demander. Jack aimait la situation et n'avait pas envie de "simuler".

"Oui..." répondit-il avant qu'un glaçon ne soit introduit dans sa bouche.

Buh, c'était froid ! Jack ne s'amusait jamais à prendre les glaçons en bouche quand il buvait une boisson fraiche, il trouvait ça trop désagréable. Maintenant, on ne lui donnait pas le choix et il ne pu que grimacer. Dans un sens, faire quelque chose de désagréable ajoutait à l'agréable de la situation. Paradoxe ? Non, Jack aimait être dominé entièrement.

Prenant garde d'avaler l'eau fondue au fur et à mesure sans que le glaçon ne coule avec dans sa gorge, Jack grogna de plaisir au contact de l'autre fragment de glace. Même s'il était aussi froid que son semblable, il approchait d'un endroit intéressant. Il s'attendait à ce qui arriva mais il ne pu retenir des gémissements. Il ne savait pas s'il en voulait plus ou si trois était amplement suffisant voire trop. De l'eau ruisselait déjà sur ses cuisses: à croire que c'était bouillant à l'intérieur.

"C'est... hum" Il coinça le glaçon sous sa langue pour ne pas le perdre et repris. "C'est froid... désagréable..."

Jikan laissa son soumis répondre à ses questions, à s’exprimer. Il toussa en posant la paume de sa main devant les lèvres de son client pour l’obliger à recracher le glaçon qu’il avait dans la bouche : A cet instant, il aurait pu penser que Jikan était compatissant au froid que ressentait son jouet, mais il en n’était rien.

Il jeta le glaçon presque fondu sur le drap qui peu à peu mouilla un bout du tissu. Pendant ce temps là, Jikan s’était installé derrière les fesses de son soumis et, une grosse baffe claqua sur le postérieur de celui-ci.

« N’oublie pas d’ajouter « Maître » à chaque fin de tes phrases ! » Ordonna le dominateur.
« Un chien doit savoir se trouve sa place ! » Murmura t-il près de son oreille.

La main qui l’avait giflé se trouvait toujours sur la fesse du client, il continuait à le caresser doucement tout en la pinçant, la rendant de plus en plus rouge, plus brûlante. Puis, doucement l’hôte se redressa est choya tout le corps de Black, il câlina chaque parcelle de ce corps offert à lui, avant de s’éloigner.

« Je vais devoir te rappeler le chien que tu es… » Souffla Jikan en choisissant soigneusement son matériel.

Le bottom* garda sa position initial c'est-à-dire à quatre patte. L’hôte bâillonna son soumis à l’aide d’une boule constituée de cuir, qu’il coinça entre ses dents et qui était tenu en place par une lanière qui allait derrière la tête. Ensuite, il se saisit des bracelets pour lui lier les poignets, les bras, (obligeant Black à s’accoudait sur le matelas, relevant ainsi ses fesses), les cuisses et les chevilles : Les bracelets était fait de cuir.

Jikan se saisit du cigare que son soumis avait préalablement fumé et le ralluma. A petit feu, il rapprocha le cigare près des cuisses serraient l’une contre l’autre, pour qu’il puisse sentir la chaleur qui se dégageait de ce petit coin d’havane sans pour autant le brûler… Du moins pas encore.

« Tu ne vois rien, tu ne peux plus parler, tu es ligoté comme une pute. » Se moque l’hôte.

De sa main libre, il se saisit du plug qu’il avait préalablement humidifié dans le bac à glaçon. Il le rentra entièrement dans l’anus à peine préparé, sans aucune douceur tout en frôlant les cuisses avec le cigare.

Bottom : veut également dire soumis.

Aux réprimandes de son dominant, Jack ne ressentit pas d'angoisse mais un certain déplaisir. Il aurait préféré qu'il ne lui demande pas de l'appeler comme ça, ou alors qu'il lui propose un autre nom. Maître, c'était ainsi qu'il avait toujours du appeler l'homme qui l'avait acheté quand il avait six ans. Même si depuis qu'il l'avait tué il utilisait plutôt son prénom, Francis, dans son esprit il restait et resterai toujours le Maître.

D'un autre côté, il se sentait un peu honteux de lui avoir manqué de respect.

"Pardonnez moi... Maître."

Ce n'était pas de la mauvaise volonté, simplement de mauvais souvenirs. Seulement, Jack n'en avait jamais fait part à Jikan, ils n'étaient pas intimes à ce point et quel dominant ne se fait pas appeler "Maître" ? C'était comme qui dirait un classique du genre et il n'était pas simple d'y couper.

La fessée le sortit de ses pensées et il se souvint enfin que réfléchir n'était pas la meilleure chose à faire quand on était dans sa situation. Il échappa un gémissement quand Jikan promit de lui rappeler quelle était sa place. Oh oui !

Jack ne résista pas le moins du monde quand il se fit ensuite ligoter comme du gibier. Sur le matelas instable, il devait faire un effort de volonté pour ne pas tomber sur le flan. Même quand il sentit la chaleur se rapprocher dangereusement de lui, il aurait aimé se tortiller mais préféra éviter. Cependant, les paroles de Jikan lui aurait tiré un sourire si sa bouche avait encore pu l'afficher : qui était la pute dans cette chambre ? Jack ne vendait pas son corps pour l'argent, il le donnait pour le plaisir. D'un autre côté, il avait l'habitude d'être la pute d'un autre et ça lui convenait. Il ne fallait simplement pas que Jikan oublie qui payait. Ce n'était sans doute qu'une provocation - qui donna d'ailleurs encore plus envie à Jack de jouer au chien.

Il en eut d'ailleurs l'occasion à l'étape suivante. Son corps n'offrit que peu de résistance à l'intrusion du plug et le contraste entre la brûlure du cigare et l'eau fraiche s'échappant de son anus le ravissait. Sans pourvoir se retenir, il tomba sur le côté, gémissant et essayant en vain d'écarter les cuisses.

Au début de leur relation, ils avaient mis en place un code. Si Jikan allait trop loin, si Black ne se sentait pas bien pendant l’un de leur rapport, il devait se mettre en boule s’il était allongé, ou dire le mot « poison » s’il avait l’usage de la bouche.

Son soumis venait de s’écrouler sur le lit, essayant désespérément d’écarter les jambes, ce qui lâcha un petit sourire de satisfaction à Jikan. Il écrasa le cigare dans le cendrier qui se trouvait sur la table de nuit. D’un geste doux et protecteur, il lui enleva le bandeau des yeux, lui offrant le plaisir de voir ce qui allait suivre.

« On s’écroule sans ma permission… Ce n’est pas bien. » Souffla t-il en lui tapotant la joue.

Sa main glissa sensuellement sur la peau torturée de son soumis pour arriver au niveau de ses fesses et, jouer le temps d’un instant avec le plug dans son cul. Son autre main torturait les mamelons de son client, les pinçant farouchement entre ses doigts.

« Tu es très indiscipliné ce soir. » Remarqua Jikan en se levant pour aller chercher un petit jouer.

Il sortit des pinces à tétons (spécialement conçue pour les hommes) étant composée de trois chaînettes qui reliait tétons et pénis. Il pinça alors les petits bouts de chair de Black et enfila l’anneau sur son sexe.

« Tu es un soumis indécent. » La voix de l’hôte était basse, essayant de garder une atmosphère angoissante et malsaine.

Il se releva pour choisir l’un de ses fouets et, le choix s’arrêta sur un petit. Il se rapprocha de son soumis et, du bout des lanières il commença à caresser son torse, son ventre, ses cuisses, puis… Doucement, légèrement, il fouetta son pénis.

La remarque de Jikan sur son indiscipline le fit enfin réagir. Où Jack avait-il la tête ? Il avait soudain l'impression de ne pas profiter pleinement de cet acte qu'il aimait pourtant plus que tout. Quel gâchis, vraiment... L'américain se cambra en gémissant et ferma brièvement les yeux, se souvenant de la raison de sa présence ici : un peu plus tôt dans la soirée, il avait insidieusement ajouté un poison à action lente dans la carafe de Whisky hors de prix de leur hôte. D'ici à peine quelques jours, vu sa consommation pas franchement modérée, l'homme serai pris de fièvres et de convulsions impressionnantes. Son esprit battrai la campagne tandis que ses moindres muscles serraient pris de crampes douloureuses. Il finirai inévitablement par mourir et Jack savait que ce n'était pas le poison mais ces effets qui s'en chargeraient : impossibilité de s'alimenter, rupture d'anévrisme, infarctus... La liste des possibles était longue comme le bras. Ah comme Jack aimait s'en prendre directement au système nerveux...

Jack rouvrit enfin les yeux, plus excité que quelques secondes plus tôt, et le soumis indiscipliné s'était évaporé. Alors qu'il venait de signer un arrêt de mort, il voulait que Jikan lui fasse sentir la vie qui battait encore en lui.

Il roula sur le dos et, dans la mesure où il le pouvait, releva ses bras au dessus de sa tête. Il offrait son corps aux traitements spéciaux de son dominant préféré et ce sans réserve.

"Pardonnez moi Maître" fit-il encore, plus sincèrement que plus tôt. "Pardonnez à votre chien."

Son corps tout entier fut pris de frissons quand les pinces se refermèrent sur la chair sensible et rose de ses tétons. L'anneau maltraiterai rapidement son érection pourtant déjà conséquente et il l'envisageait déjà avec impatience. Puis vint le fouet et ses lanières mordantes qui lui tirèrent des gémissements de douleur et de plaisir mêlés. Fini de se prendre la tête pour rien, il profiterai de tout le mal qu'on pourrait lui faire, pour son plus grand plaisir...