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 Retour au bercail [Fini]

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Sosil Sari
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MessageSujet: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptyLun 31 Aoû - 15:10

    Quand Shigeyoshi l'avait enfin relâché, Sosil lui faisait si peu confiance qu'il n'y avait même pas cru. Aveuglé mais pas ligoté, il n'avait même pas eu l'audace de retirer son bandeau pour voir où il était quand il le mena en voiture. Il avait au moins la force de ne pas sangloter de peur car il était persuadé que l'endroit où on le conduisait était le dernier qu'il verrai jamais. Les efforts qu'avait faits Nobuo pour le remettre à peu près sur pied avant de la rendre à la rue lui étaient passés au dessus de la tête. Tous les efforts du japonais pour le rassurer un minimum avaient été complètement vains et le berbère était resté prostré à l'arrière de la voiture, priant pour sa mort ne soit pas trop douloureuse. Déjà, il implorait Ibeb et les chamanes partis avant lui de l'accueillir avec chaleur et indulgence...

    Plus tard, il aurait honte de son attitude. Avec le recul, quand il se rendrait compte qu'il était vivant et libre, il s'en voudrait d'avoir perdu espoir et de ne pas avoir la conduite que son rang lui imposait et alors, son envie de vengeance deviendrai terrible.

    Lâché dans un quartier puant - aveuglé, ce fut la première impression qu'il en eut - il attendit d'abord que Shigeyoshi lui apprenne quel serait maintenant son sort mais tout ce qu'il entendit fut "Dégage". Dégager, partir... fuir, vraiment ? Serrant son sac contre lui, il fit quelques pas en arrière et retira enfin son bandeau mais ce ne fut que pour voir la voiture s'éloigner. Ne pouvant pas encore se résoudre à y croire, Sosil regarda autour de lui et, aussi effrayant que puisse paraitre son environnement, quelque chose s'imposa : il était vraiment libre. Manquant de pleurer une nouvelle fois, de soulagement, il serra plus fort son sac sans trop savoir quoi faire. Il était fatigué, meurtrit, malade et ne savait même pas où il se trouvait. Quand une paire d'autochtones s'approcha de lui sans doute pour des raisons peu avouables, il préféra se reprendre et battre en retraite en douceur pour ne pas attirer l'attention. Les deux autres le laissèrent faire : de près il avait l'air si misérable qu'ils n'en auraient sans doute rien tiré de toute manière.

    Perdu, Sosil marcha pendant un temps indéfini. Peut-être à peine quelques minutes mais il était si las que cela lui sembla être des heures quand il parvint enfin à une bouche de métro. Lui qui se demandait comment il allait pouvoir retourner en terrain connu trouva la solution en levant les yeux vers les trois kanji indiquant le réseau ferré sous-terrain. Grelotant, il resta quelques secondes en arrêt devant l'escalier puis le descendit avec prudence. Fouillant le décors du regard, il trouva les kanji du nom de la station où il se trouvait puis, sur le plan, reconnu ceux de Shinjuku. Même s'il ne l'avait pas beaucoup utilisé, Katsuo lui avait montré comment faire et, après avoir fouillé dans son sac pour trouver quelques yens, il acheta un ticket au distributeur automatique. Embrumé par l'idée rassurante de retourner "chez lui", du moins dans le quartier qu'il connaissait le mieux, il ne fit pas attention à ce que Nobuo avait ajouté dans son sac. Sauf quand sa main se referma sur une barre de céréales. Il la regarda avec étonnement puis la rangea.

    Dans le métro, Sosil s'installa dans un compartiment relativement vide. Étranger, malade et en pyjama, il ne pouvait qu'attirer l'attention et remercia le ciel une fois arrivé à destination : personne ne l'avait arrêté et il n'avait pas vu l'ombre d'un agent. Il fallait dire aussi qu'aussi étrange qu'il soit, il s'était contenté de se mettre dans un coin avec son sac et de grignoter la barre de céréales. Au Japon, quand on ne se fait pas remarquer, on a pas de problèmes...

    Pendant son voyage, il avait éclairci son esprit et avait décidé de ce qu'il devait faire. Il travaillait encore pour Thao Fan-Jiang et il savait l'homme puissant : il lui demanderai son aide. Sosil n'aimait pas beaucoup cette idée, il préférai de loin ne dépendre que de lui-même mais dans le cas présent, il n'avait pas vraiment le choix : il ne voulait pas perdre son travail, il ne pouvait pas se le permettre. Mais il avait besoin de soins et de repos et ne pourrait pas se les assurer seul. Pas en vivant dans la rue.

    D'autant plus fatigué par la marche et le métro, il parvient enfin à destination. Misérable, il ne pu emprunter la grande porte, le chemin le plus court vers la réception et du faire le tour pour entrer par celle de service. Enfin, gêné à l'idée d'imposer sa présence dans le hall richement décoré mais tout autant déterminé, il demanda à parler à Thao Fan-Jiang. Il dû insister plusieurs fois, expliquer qu'il travaillait ici et en vérifiant, le réceptionniste constata que c'était la vérité et que le danseur avait été noté absent les trois derniers jours. Sentant l'épuisement le gagner, Sosil demanda une dernière fois à parler au grand patron et obtint enfin que l'on joigne son bureau...


Dernière édition par Sosil Sari le Lun 12 Oct - 16:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptyMar 1 Sep - 1:15

C’est un caprice du destin qui se jouait du sombre Gérant, affalé au plus profond de son fauteuil. Glissant ses doigts sur ses nombreux recueils contenant toute informations sur la masse vivante de l’Hypnotic Poison, son index se posa sur l’une des photographies. L’un de ses membres manquant à l’appel depuis quelques jours, sans que quiconque ne devine l’endroit où il se cacherait. Cela n’arrangeait pas ses affaires et plus les minutes, les heures s’écoulaient, Thao perdait immanquablement de l’argent. Par ailleurs, ce n’était pas vraiment ça qui le mettait dans une rage froide. Le sentiment qu’en vérité son danseur subissait les affres d’un cerveau fou et là sur ce sujet, ses instincts ne le trompaient guère. Son personnel faisait partie de ses possessions et user de la manière forte revenait à vouloir se trouver prisonnier de ses griffes de dragon.

Il fallait qu'il se montre implacable et cette pensée ne l'égratignait pas. Le chinois possédait bien une main de fer dans un gant de velours et jusqu'à aujourd'hui ce cas restait prouvé. Cette jolie poupée de Chine que beaucoup idéalisait userait d'une manière divine de son "talent" pour retrouver l'heureux élu qui sentirait à travers sa chair son ire. Après tout, il fallait bien que son venin se déverse sur quelqu'un. Comme ressentant sa mauvaise humeur et son désir de jouer, un "invité" cogna du dos de sa main contre la porte. A l'écoute du entrer, un jeune éphèbe passa le seuil de son bureau et baissa immédiatement la tête devant son maître. Devant cette proie la tentation fut grande et c'est d'un pas félin que l'asiatique s'en rapprocha. Sa menotte se posa sous le menton, le relevant.


« Pourquoi cacher un si beau visage en baissant la tête ? Ses belles lèvres s’approchèrent de ses consœurs les frôlant avant de créer un écart réfléchis. Le souffle du cadet s’entrecoupant à cette approche et le parfum exotique de Fan-Jiang lui montait à la tête. Des rougeurs teintèrent ses pommettes.Pourquoi me craindre que de nom alors que pour ce soir tu as la chance de te trouver à mes côtés. Pouvoir profiter de mes envies ?Vraiment le gêne sur ses joues le rendait désirable, une sucrerie aux yeux du Propriétaire. Intentionnellement, sa bouche s’approcha du lobe, le mordillant par à coup, puis taquin sa langue passa sur tout le dos de l’oreille. Sa voix suave, chaude par le désir fit en sorte de semer l’envie chez sa proie.Fais moi plaisir... Occupes toi de moi quand je serais installé sur mon fauteuil. Appliques toi à me montrer toute la chaleur que j’éveille en toi... Jolie proie désirable. »

Arrêtant l’enchantement, Thao retourna à sa place, patient que son ordre ne soit mit à bien. Son regard scrutateur ne le quittait pas un centième de seconde, se délectant d’une petite mise en bouche... L’hôte ne tarda pas à venir et c’est avec satisfaction que le Chinois sentait les doigts s’occuper de l’endroit depuis longtemps mis de côté. Des frissons le traversait à ce contact chaud s’occupant de sa fierté masculine, de la bouche se chargeant d’augmenter son désir. Poussant un soupir, le Boss se disait mentalement que son objet était doué. Profitant du mieux du traitement qu’il favorisait, sa paume se posa sur la tête la caressant comme le ferait un maître pour un chien obéissant. Ses lèvres susurrèrent d’augmenter l’entrain à la tâche. Les secondes, les minutes s’écoulèrent avant que son plaisir n’atteigne son summum et son essence passe dans la gorge de son invité.

S
ous sa volonté, le blond se releva, se positionnant sur les jambes du Directeur tel une vierge sacrifiée. Avide, la perle de Jade captura ses lippes, les scellant pour un baiser fougueux. Quelques mois s’écoulaient depuis qu’un amant a rejoint ses draps pour une ambiance sous l’astre de la luxure. Chaleur ne représentait pas son état mais manque s’y rapprochait bien. Ses menottes aventureuses se dirigèrent d’une manière experte vers sa grotte secrète or on le coupa dans son élan. Le téléphone sonna, l’agaçant promptement. Le déranger pendant sa pause délicieuse revenait à chercher son courroux. Fort heureusement, le sujet en question calma vite le venin qui se préparait à empoissonner.


 « Soit je viens. Faites en sortes que personne ne vienne lui mander une danse. J’agirai en conséquence si mes ordres ne sont pas obéit et je me montrerais implacable... L’accueil se doutait que les propos du Patron n’étaient pas à prendre à la légère. Il mettrait en pratique à qui désobéirait. En parlant de lui, embrassant une dernière fois sa proie, son timbre suave murmura à son intention.Habilles toi. Je n’aurais pas le temps de me satisfaire en te rendant la faveur que tu as fort bien remplie. »

Seul, Thao se rhabilla de façon plus convenable avant de prendre l’ascenseur. Son regard d’aigle dissuadait tout client, hôte, de vouloir mener une conversation. Scrutant de loin Sosil, le Gérant de la boîte de luxe regardait son état et remarquait que ses doutes venait de se conclure. L’épuisement physique se voyait sur son corps, son visage. Cela était un miracle qu’il ne tienne sur ses jambes, mais, à quel prix ? Possessif, l’efféminé attrapa le danseur, le porta et le mena à son bureau, fermant la porte derrière lui pour que personne ne joue à l’indiscrétion. Une fois sûr de la tranquillité de sa pièce où il passait la plupart de la journée, le Boss déposa son fardeau sur son mobilier. Expert, du bout de ses doigts il tâtait le dos, la colonne et le bas des reins. Sentant les muscles dorsaux contractés, son intellect n’avait pas besoin d’une carte pour savoir que son personnel avait subi un viol. Serrant les poings, son timbre susurra d’un ton rassurant et ferme.

 « Contes moi avec précision le calvaire que tu as mené durant les trois jours de ton absence. Je veux tout connaître dans les moindres détails pendant je tâcherai à soigner tes plaies une à une. »
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MessageSujet: Re: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptyVen 4 Sep - 12:31

    Sosil n'avait pas quitté la réception et, pas que Fan-Jiang fut long à arriver mais le complexe de l'Hypnotic était grand à traverser, si bien que le danseur avait préféré s'assoir de nouveau pour attendre. Il luttait contre l'assoupissement en ce demandant s'il n'avait pas tout simplement envie de perdre connaissance. Maintenant qu'il était arrivé en un lieu relativement sûr, il se sentait rassuré et moins sur ses gardes. De la même manière, ses anticorps semblaient avoir fait une pause et il se sentait au plus mal. Il devait pourtant demeurer conscient pour son patron...

    Patron qui arriva bientôt. Sosil ne l'avait pas entendu venir et sursauta assez violemment quand il se rendit compte de sa présence. Il essaya de lui parler d'ors et déjà mais l'homme le plus puissant du club l'avait déjà soulevé pour l'emmener ailleurs. Sosil en fut confus et resta soigneusement immobile pendant qu'on le menait dans une aile du bâtiment qu'il connaissait fort peu, n'y ayant mis les pieds qu'une seule fois, lors de son embauche. Légèrement tremblant, il observa que le bureau de Fan-Jiang était au moins aussi impressionnant que l'homme lui-même.

    Cependant, avec tout le respect et la reconnaissance qu'il lui devait de simplement faire cas de lui, il ne s'empêcha pas de se soustraire aux explorations de ses mains. Il tremblait de plus belle, pas seulement de fièvre, et n'eut pas la force d'affronter son regard. A la question de son employeur, les souvenirs en questions refirent surface et il du se faire violence pour ne pas flancher.

    "M-monsieur..." Il espérait ne pas l'avoir fâché en s'éloignant de lui alors qu'il ne le touchait sans doute que pour son bien. Son corps battu était aussi douloureux que le souvenir de son viol et il sentait trop fragile pour revenir dessus pour l'instant.

    Ne sachant comment exprimer son respect l'après l'avoir indirectement repoussé, il s'agenouilla à distance raisonnable, en face de lui, et baissa les yeux.

    "Monsieur, je dis merci à vous pour... pour avoir l'intérêt de moi." Il cherchait ses mots et espérait ne pas le vexer en s'y prenant mal. "Pendant que je suis... que j'étais... enlevé, on me bat et on me garde dans une chambre très froide. Tombé malade monsieur. Je..."

    Il ne savait plus quoi dire, plus comment s'y prendre et faillit sombrer en larmes. Maudissant sa faiblesse, il se redressa, toujours à genoux.

    "Je raconte plus tard, après, s'il vous plait monsieur. Le souvenir fait mal encore, comme les coups et comme... comme tout monsieur. Je veux demander, s'il vous plait, de l'aide de vous pour moi, pour guérir et reposer. Je promets, je vais travailler plus de temps après, pour... pour..."

    Pour rembourser l'argent que Fan-Jiang perdrait inévitablement à prendre soin de lui, mais Sosil ne savait pas le dire. Cherchant ses mots, il se mit à bafouiller sans plus savoir rien exprimer. Il avait honte de ce qu'il avait subi et honte de ce dont il avait l'air maintenant, d'être si faible. Il n'aspirait à qu'a être laissé seul dans une chambre chaude et sûre avec une boisson chaude et nourrissante comme les faisait autrefois Ibeb quand son apprenti était soufrant. Sosil ne pensait pas avoir besoin de soins particuliers concernant les coups qu'il avait reçus et le viol dont il avait été victime. Cela le faisait souffrir mais le temps s'en chargerai n'est-ce pas ? La maladie était plus importante et au moins, on pouvait y faire quelque chose.

    Finalement, il renonça à essayer de parler et resta silencieusement à genoux devant Fan-Jiang, attendant sa réponse.


Dernière édition par Sosil Sari le Mer 9 Sep - 11:01, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptyMer 9 Sep - 2:09

La soustraction de son analyse ne passa pas inaperçu à son regard d’aigle, mais outre cela, le fier Gérant ne s’entichait pas d’émettre le moindre son, ni de continuer de palper les muscles dorsaux. Au contraire, d’un silence rare, Thao se contentait de fixer de ses prunelles acajou les faits et gestes de son personnel, les tremblements de son corps dû à la fièvre, la pression exercée par sa demande. Plus ses yeux l’observaient, plus l’Asiatique comptait mentalement le temps nécessaire pour un complet rétablissement. Le laissait travailler en était hors de question, surtout dans cet état ! Certes, on ne pouvait nier que la valeur de l’argent prenait une notion importante en soit, mais, sous ses airs de bloc de marbre, il n’admettait sous aucun prétexte mener son mobilier à une déchéance physique ou mentale... Le cas de Sosil n’échapperait pas à la règle, même s'il devait se reposer de nombreux jours. Aucun client n’aurait le droit de mander son aide ou un spectacle personnel sous peu de risquer d’attiser son ire.

L’écoutant, un de ses sourcils se haussa en le voyant s’agenouiller à distance respectable. Il est vrai que le Propriétaire de cette boîte de luxe ne s’attendait pas à le voir systématiquement blâmer un réflexe de protection. Sa réputation le précédait de loin pour que son personnel le craigne ainsi. Et s’excuse d’un acte où il ne fut que la victime d’un être qui tombera bientôt sous son joug. Patience est clé de tout et Fan-Jiang le savait … Tôt ou tard, la punition tomberait sur la tête de sa proie. Sa prochaine victime goûterait à ses manières devenant effrayantes quand on le pousse dans ses derniers retranchements. En dernier, le bourreau prisonnier de ses griffes devra plier sous sa volonté propre de s’excuser genoux à terre pour le préjudice subit face au jeune homme.

Reportant son attention sur le blessé, la perle de Jade écoutait mot à mot les paroles balbutiées, n’en loupant aucune. Son sens du discernement les mettait une à une pour reconstruire le puzzle des trois jours de cauchemar subi. Effectuant une rapide recherche mentale pour trouver le lieu dit contenant une chambre froide. Impossible de mettre la main dessus sans faire de fouille plus approfondis sur son ordinateur portable. Bien avant de jubiler par avance de la traque, sa menotte se posa sur le menton de Sosil. Lui relevant le visage, ses orbes noisettes plongeaient dans les siennes. Un air ferme et rassurant sur son faciès d’efféminé.


« Il n’est nul besoin de te placer au rang de bête blessée en me demandant grâce en te mettant à genoux ainsi. Je n’ai nullement l’intention de me montrer ferme à ton égard. Tu es la victime d’un être que je me ferais une joie de terrasser ….Un sourire énigmatique s’esquissa sur ses belles lippes à la simple pensée qu’un peu de distraction s’offrirait à lui. Cela faisait quelque temps que le travail de la paperasse demandait tout son intérêt.Assis toi le temps que je te cherche de quoi t'ôter les souillures de ton corps. »

Joignant le geste à la parole, c’est d’un pas félin que le Chinois s’absenta de son bureau. En route pour recueillir une bassine d’eau chaude, une serviette propre, un linge humide. Un matériel nécessaire pour permettre à son mobilier de récupérer sa beauté d’antan et se sentir propre après ses souillures évidentes. Repassant le seuil de la porte, d’une manière aussi élégante, Thao posa sur le bois d’ébène, ce matériel de purification. Patient que le danseur ne s’en empare, le Propriétaire s’installe confortablement au sein de son fauteuil. Prenant son téléphone en main, il ne fallut qu’un temps pour que l’asiatique obtienne au bout du fil la personne désirée. Sa voix suave murmura.

« Apportez moi à mon bureau une chemise de nuit propre et un bol de soupe. Les lèvres du Boss se pincèrent à l’écoute de la réponse, sa sénestre se refermait doucement, annonçant un mauvais présage que son ire viendrait bientôt... Oui, cette beauté de Chine refusait qu’on conteste ses ordres. Immédiatement ….Puis, le combiné retrouva sa base. Posant son menton sur le dos de ses mains, son regard d’aigle se posa sur Sosil.En attente que tout cela soit apportés, je te manderai d’essayer de te souvenir des détails sur l’être t’ayant enlevé... Ainsi que son nom... »
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MessageSujet: Re: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptyJeu 10 Sep - 14:36

    Sosil leva vers Thao un regard malade et rempli d'espoir. Il respectait cet homme qui l'employait et lui permettait ainsi de vivre "convenablement" au point qu'une certaine crainte en venait à percer. Fan-Jiang était puissant, si puissant que s'il le désirait, il pouvait renvoyer le danseur et ruiner sa réputation. Si cela devait arriver, Sosil n'aurait plus d'espoir de retrouver un si bon emploi dans Tôkyô, il devrait partir une nouvelle fois pour un exil forcé. L'Hypnotic Poison était certes une maison de prostitution de luxe mais il n'y était que danseur et aimait la vie qu'il avait pu se forger grâce à ce travail. Le chamane était fatigué de devoir fuir... Il espérait pouvoir mener une vie relativement stable à présent.

    Rassuré par ses paroles, il baissa de nouveau le regard quand il le lâcha pour sortir. Lentement, Sosil retourna s'asseoir sur le divan, tremblotant, les mains sagement posées sur les cuisses. Fan-Jiang avait dit qu'il le vengerai n'est-ce pas ? Sosil ressentait une certaine joie à cette idée mais par intermittence, comme un néon en train de griller et qui n'éclaire que sporadiquement. Il ferma les yeux mais se rendit rapidement à l'évidence : il n'était pas état de prier, ni de méditer. Shigeyoshi lui avait fait subir des horreurs pendant trois jours mais... sur la fin, n'avait-il pas essayé de se racheter ? Le danseur n'avait pas voulu y croire mais il fallait se rendre à l'évidence : il l'avait lavé, nourrit, lui avait proposé un médicament que Sosil avait refusé par manque de confiance puis lui avait permis de passer une nuit complète dans une chambre confortable. Et enfin, il l'avait relâché. Sans oublier les barres de céréales qu'il avait glissées dans son sac avant de le relâcher. A cette pensée, Sosil se rendit compte qu'il n'avait pas vérifié le contenu de son sac et l'attira.

    Évidement, ses herbes avaient souffert d'avoir été déballées sans précaution mais rien d'autre ne semblait manquer et une carte postale était simplement cornée. Retrouvant le linge désormais souillé qui avait servit d'emballage au collier de sa mère, Sosil se souvint qu'il le portait toujours et le serra dans son poing. Sa mère l'avait aidé quand il avait déliré, il s'en souvenait soudainement. Elle avait été là pour lui et il ne voulait pas encore s'en séparer. Il décida donc de garder le collier autour du cou, même s'il était trop voyant, trop précieux.

    Il venait de remarquer des photographies qui ne lui appartenaient pas dans le fond du sac quand le gérant de l'Hypnotic Poison revint enfin avec un nécessaire de toilette. Comme un enfant pris en faute, il referma son sac sans avoir jeté le moindre coup d'œil sur les photographies et glissa de nouveau le collier sous le haut du pyjama de Nobuo.

    "Merci monsieur" murmura-t-il en retournant s'agenouiller par terre, plus près de la bassine.

    Devait-il faire sa toilette dans cette pièce, devant cet homme ? Il le suivit du regard un instant et, le voyant prendre place dans son fauteuil, en déduisit que oui. C'était horriblement gênant, il n'avait pas envie de se mettre à nu devant qui que ce soit pour le moment. Cependant, l'eau chaude était très attirante et il ne fut finalement pas long à y tremper le linge, l'essorant avant de se le passer sur le visage. Ah ! Quel bien cela lui fit... Il ne s'était pas rendu compte qu'à quel point il avait transpiré, tant dans la nuit que pendant son périple de retour. Le nez enfouit dans le linge, il ne pu retenir un sourire et un léger sanglot. Maintenant, tout allait bien, il serait pris en charge et pourrai se reposer sans craindre de subir de nouveaux sévices le lendemain.

    Un peu plus détendu, il osa quitter enfin le haut du vêtement de son ravisseur pour se nettoyer la nuque, le dos et le torse. Le bas attendrait qu'il ait un peu plus d'intimité mais ça lui faisait déjà beaucoup de bien. Avec des gestes un peu raides et surtout précautionneux, si différents de ce qu'il présentait en dansant, il exhiba avec une honte certaine les stigmates de son passage à tabac. Des bleus violacés lui zébraient le dos, continuant sous la ceinture et on devinait sans mal que ses jambes devaient être semblablement marquées. Ses poignets étaient également blessés et irrités.

    Il se figea soudain quand Thao revint à lui et l'interrogea. Sosil n'avait rien oublié, pas le moindre détails et surtout pas l'identité de son bourreau. Cependant, il hésita à répondre.

    "Je... Je sais son nom. Comment il s'appelle. C'est un monsieur qui est client ici. J'ai... J'ai fais une danse pour lui une fois..."

    Cherchant du réconfort dans la chaleur du linge humide qu'il s'appliquait sur la gorge, il poursuivit, balbutiant, se forçant visiblement à parler.

    Pendant son calvaire, il avait tant brûlé par esprit de vengeance... Maintenant, il désirait avant tout prendre son temps pour décider si la vengeance en valait vraiment la peine. Le chamane en lui savait qu'il s'agissait de quelque chose de grave et qui devait être mûrement réfléchit. C'est pourquoi il ne donna pas encore le nom du fautif. Il savait que Thao le lui demanderai sans doute...

    "Et deux hommes autre. Je sais pas les noms à eux. Un d'abord, et puis l'autre... (Il commença à trembler de nouveau mais fit un effort pour se maitriser) L'autre il... il m'a tapé avec la barre en bois et après... il me force."

    Il était en sécurité, il ne devait pas se laisser aller au désespoir maintenant. Fermement déterminé, il serra les poings, ferma son visage et repris sa toilette, plus pour s'occuper l'esprit que pour se laver vraiment.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptyMer 16 Sep - 3:43

Les doigts fins du Propriétaire tapaient en frénésie sur les touches, dansant sur le clavier de son ordinateur portable. Ne subissant aucun arrêt, fruit de sa volonté à traquer les coupables, et, aussi, un moyen adéquat à son danseur d’obtenir un minimum de pudeur durant sa « toilette ». D’instinct, le Chinois devinait que perdre son regard d’aigle sur ce corps en proie à des douleurs indéfinissable ne rendrait que plus mal à l’aise l’esprit fissuré du jeune Sosil. Une mauvaise solution qui causerait à néant l’espoir d’un prompt rétablissement dans les jours proches. Que son personnel le veuille ou non, l’interdiction à se référer à son talent durant la période de repos resterait immuablement gravée au plus profond de la pierre. Et à ce jeu de volonté, dur de le convaincre à obtenir un soupçon d’aval. Tout client désireux payer pour obtenir une acceptation probatoire subirait son courroux venimeux... L’argent utilisé à l’acheter ne faisait qu’accroître ses mots glacials et des gestes qui démontreraient la splendeur de ce dragon de chine à l’acte … Dangereuse conséquence que d’utiliser monnaie courante sur cette forteresse imprenable... Ce moyen touchait sérieusement les limites de sa patience en mettant à mal sa fierté et son honneur.

Un court instant, sa tête se releva de son écran, ses prunelles oblongues remarquèrent directement les ecchymoses marquant la peau aux grains satinés. Pas un son ne sortait de ses belles lèvres, ni une expression sur son visage qui déchiffrerait les pensées traversant son esprit à cette découverte. Un parfait masque cachant sa profonde rage intérieure, qui, pourtant restait maîtrisée d’une main de maître. D’expérience, Thao arrivait à garder une maîtrise de lui exceptionnelle le rangeant dans la catégorie des personnes dangereuses. Tout pouvait être qu’apparence sauf dans son cas où ses actes réfléchis d’une manière spontanée dépassaient la conscience humaine. Ce que vous voyez blanc, le Gérant le verrait noir. Vice versa est possible. Cependant, son faciès d’androgyne le cacherait tant est si bien que prendre le risque de lui tendre la perche revenait à se jeter dans la gueule du loup. Le tortionnaire de son objet d’appartenance le découvrirait assez tôt ce fait... Sur le moment, Fan-Jiang se montrait guère productif niveau parlé, préférant se diriger vers l’observation des blessures marquant sa possession.

Se relevant majestueusement tout en prenant de se dextre sa pommade, le Propriétaire de cette maison luxurieuse s’approcha de la victime. Consciencieusement, ses menottes ouvrirent le couvercle, découvrant la lotion vert d’eau. Un baume fait d’ingrédients naturels ayant l’effet d’apaiser la chair meurtrie. Une de ses concoctions fait de ses mains et qui ne le quittait jamais. L’adage mieux prévenir que guérir correspondait bien à sa façon de voir, d’agir directement. Tenant le menton de Sosil entre son index et son auriculaire, ses deux billes acajous plongeaient insidieusement dans leurs consœurs. Intimant silencieusement un refus d’échappatoire à son regard perçant. Ses lèvres s’étirèrent pour un sourire conciliant avant que sa voix murmure.


« Le baume que tu vois là Sosil servira à apaiser tes plaies marquant ton corps à divers stade. La douleur lancinante qui traverse ta chair aux moindres mouvements se verra mettre au second plan te permettant de pouvoir arriver facilement à un repos convenable. Lâchant sa prise, sa sénestre recueillit un soupçon de sa confection. Commençant son voyage sur le dos. Devant la réticence qu’il sentait sous ses doigts agiles, Thao gardait une profonde maîtrise de son calme. Sa voix se fit rassurante.Rassures toi de mes intentions. Je n’éprouve nullement le désir de te faire mien même si les dires à mon sujet parlent d’une perversité insatisfaite. Je ne fais que jouer mon rôle de Propriétaire en réparant ce qui est abîmé. Et saches que je n’abuse jamais d’une quelconque vie humaine contre son gré… »

De longues minutes s’écoulèrent ensuite, interminable pour le pauvre danseur, mais, le Chinois agissait pour son bien physique même si le mental refusait en outre mesure d’autre toucher, même amicaux. L’esprit intelligent et acéré du Gérant le comprenait et toutefois, protester à sa sollicitude amenait aux portes de son courroux. L’abnégation ne devait pas rimer avec insouciance de ne pas prendre en compte les besoins vitaux d’une enveloppe de chair. Lorsque son enveloppe spirituelle se trouvait aussi blessé que le serait celle de Sosil, le mettre de côté amenait à l’inévitable destruction. Détail important que l’asiatique préférait évitait. Quitte à devoir utiliser de son côté « possessif » à l’égard de son mobilier et appartenance.

Brusquement, l’homme d’affaire cessa ses soins. Les surfaces restantes à soigner revenaient au domaine de la pudeur et l’efféminé tâchera de laisser faire à sa guise le danseur sur la manière de se guérir... Évitant ainsi de le brutaliser d’avantage. Retournant à son fauteuil, son séant retrouva de nouveau son moelleux. Croisant les mains l’une à l’autre, son intellect patientait d’avoir la satisfaction de l’obéissance à sa demande plus tôt. En retard. Un point négatif aux employés qui auraient bientôt la visite de leur employeur pour parler de ce sujet délicat. Comme voyant dans ses pensées, quelqu’un frappa du dos de la main, attendant le « entrée » qui survient dans les secondes suivantes. Un jeune homme habillé d’une manière respectable s’approcha timidement du rusé dragon qui le lorgnait de ses yeux ovoïdales. Silencieux au départ, l’héritier de Li Fan-Jiang brisa la tension voulue de son timbre froid, résonnant telle le glas de la mort.


 « J’espère qu’il y a une raison à ton retard d’obéir à ma demande précédent l’ordre donné plus tôt... Cependant, je conçois que tu es venu, apportant tout ce que je désirais, minimisant ton risque de .. punition. Un être glacial au coeur de pierre correspondait parfaitement à la description du Boss. Celui-ci ne loupa pas la vue de la tasse fumante de thé au jasmin, sa petite préférence. Prenant l’anse du bout des doigts, un sourire satisfait naquit sur ses lèvres. Le ton prenant une note plus douce tandis que son attention se portait sur son danseur. La soupe chaude et la chemise de nuit sont pour toi... Sosil. Un moyen d’apaiser ta faim et de te sentir propre après avoir vécu une épreuve difficile... »
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MessageSujet: Re: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptyMar 22 Sep - 11:59

    Alors qu'il venait d'évoquer avec des mots concrets les sévices qu'il avait enduré, Fan-Jiang ne semblait pas réagir. Il ne lui demanda même pas le nom du fautif alors que Sosil avait avoué le connaitre. Était-ce de l'indifférence ou de la délicatesse ? En tout cas, les souvenirs étaient maintenant nourris par les mots et se faisaient plus nets que jamais dans l'esprit du danseur. Il avait eu tellement froid et tellement mal dans cette petite chambre... Tellement peur aussi... Mais le chamane, bien qu'il fit des efforts, dû attendre l'intervention du gérant pour penser à autre chose.

    Plongé dans de mauvaises pensées, il n'avait pas remarqué son mouvement félin et silencieux. Soudain, ses yeux verts furent plantés dans les orbes noires du chinois sans possibilité de se détourner. Allait-il l'interroger plus efficacement à présent ? Sosil le craignit mais fut heureusement rassuré. Du moins relativement. A l'évocation du baume, Sosil y jeta un coup d'œil et hocha silencieusement la tête. Sans doute l'initiative de Thao ne nécessitait-elle pas d'autorisation mais Sosil la lui donna pourtant : il ne ferai pas entièrement confiance à cet homme dans tous les cas de figure mais dans la situation actuelle, il n'avait pas à refuser l'aide qu'il était lui-même venu trouver.

    Il n'aurait pourtant pas pensé éprouver une telle répugnance au fait d'être touché, aussi chastement cela soit-il. Voûtant l'échine dans un réflexe auto-protecteur primitif, le chamane laissa les mains agiles de Fan-Jiang courir sur son dos, lui apportant un apaisement quasi immédiat de sa douleur. Ou était-ce une illusion ? Quoi qu'il en soit, son corps tout entier était parfois agités de frissons violents, comme si son être lui-même refusait d'être touché. Ce n'était pas pour autant que le jeune homme se laissait encore aller à faire preuve de faiblesse. Si c'était une épreuve pour lui garantir un bon et prompt rétablissement, alors il l'affronterai. Comme pour se changer les idées, il se repassa en boucle les paroles du gérant : Je ne fais que jouer mon rôle de Propriétaire en réparant ce qui est abîmé.

    "Monsieur... S'il vous plait, parlez pas comme si je suis une chose..." demanda-t-il doucement.

    Du point de vue de Sosil, se référer à un être humain comme à un objet, c'était nier son humanité tout simplement, le rabaisser à un rang encore moindre que celui de l'animal. C'était le manque de respect le plus total qui puisse être conçu. Il savait qu'il travaillait pour cet homme, qu'il ne prenait sans doute soin de lui que parce qu'il lui rapportait de l'argent mais il n'en attendait pas moins un minimum de respect de sa part - peut-être justement parce qu'il lui faisait gagner de l'argent. Ce n'était pas un rapport d'égal à égal car l'un pouvait aisément détruire l'autre sans que le contraire soit possible mais ils se devait mutuellement quelque chose.

    De plus, qu'avait-il été pendant trois jours sinon l'objet de l'amusement malsain de Shigeyoshi ? L'homme qui l'avait violé avait-il vu en lui un être humain à torturer ou uniquement un jouet sans âme ? Sosil chassa aussi rapidement que possible ces pensées de son esprit. Il était encore trop fragile pour se pencher sérieusement sur la question.

    Puis les soins cessèrent et c'est avec un soulagement certain que Sosil entendit plus qu'il ne le vit Thao regagner son bureau. La fièvre se rappela à son bon souvenir dans une brusque bouffée de chaleur et il allait se rhabiller convenablement quand on frappa à la porte du bureau. Il ne pu réprimer une quinte de toux à l'entrée de l'homme qui se fit réprimander. Sosil ne pu s'empêcher d'être peiné pour lui mais il se tint coi, la main devant la bouche pour calmer ses expectorations. Alors que le gérant s'adressait au danseur, le jeune homme approcha pour poser le bol près de lui et lui tendre la chemise de nuit. Incapable de parler, Sosil le remercia d'un signe de tête sincère mais finit quand même par laisser libre court à sa toux. Une fois calmé...

    "Merci beaucoup monsieur" fit-il d'une voix rauque à l'adresse de Fan-Jiang.

    La chemise avait l'air plus épaisse que le pyjama de Nobuo c'est pourquoi il ne fut pas long à l'enfiler. Prenant le soin de ne rien dévoiler de sa nudité, il ôta ensuite le pantalon qu'il plia soigneusement, comme le haut, et déposa sur son sac. Il se sentait soudain atrocement faible mais savait que c'était dû à la maladie. Rien de grave donc mais il avait hâte de pouvoir se reposer. Tenant le bol à deux mains, prenant bien soin de ne pas l'échapper. Il but le liquide brûlant à petites gorgées. Les yeux clos, il pouvait les sentir descendre dans son corps et le réchauffer de l'intérieur. A la moitié du bol, il fut soudain pris de vertiges et, reconnaissant les symptômes, préféra reposer la soupe sur la table, en sécurité.

    "Monsieur Thao..." appela-t-il à mi-voix. "Je suis... Ma tête tourne. Je..."

    Il n'eut pas le temps de terminer. Il avait l'intention de demander à dormir. Pouvoir s'allonger et perdre connaissance comme on s'endort, tranquillement. Mais à défaut de pouvoir se maintenir éveillé plus longtemps, il s'allongea, tombant presque, sur le canapé et sombra dans une attitude paisible.
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MessageSujet: Re: Retour au bercail [Fini]   Retour au bercail [Fini] EmptySam 10 Oct - 12:32

Quel délicieux goût qu’était le thé au jasmin passant à l’intérieur de la gorge du dragon. Ses prunelles de feu scrutées sur son personnel, Fan-Jiang faisait marcher en secret les rouages de son esprit. Une part de lui se limitait à désirer poser la question existentielle provoquant l’arrivée de la vérité sur l’identité du tortionnaire, la seconde, le ménager en patientant que de ses lèvres franchissent enfin le nom tant attendu. Puis vint une autre solution, fruit de son pointillisme. Pourquoi obtenir sur un plateau d’argent ce qu’il serait intéressant d’obtenir par la force de son raisonnement ? Ce choix satisfaisait grandement l’asiatique qui mettrait un point d’honneur à avoir son fameux échec et mat à la fin de sa traque... Perdu au plus profond de sa réflexion, la demande pertinente de son danseur le ramena à la réalité, arrêtant sa manie de tourner sa petite cuillère au plus profond de sa tasse. Certes, son point de vue sur les hommes à son service revenaient à du mobilier de luxe mais où était le mal à ça si chaque âme en ce lieu se trouvait bien traitée ?

Un fin sourire s’esquissa sur ses belles lèvres tandis que son regard d’aigle se déposait sur le pauvre Sosil. A mi chemin entre l’amusement et la reconnaissance d’avoir à faire à un être dépassant de son lot d’animal blessé sagement obéissant. Bien malgré le fait de sa douleur physique et psychique de sa dure épreuve, ce jeune homme faisait preuve d’un certain courage. Flegmatiquement, ses deux mains se rejoignirent donnant un support adéquat au menton de mister Thao. Ainsi positionné, le Chinois scrutait à son aise son employé, analysant dans le moindre détail l’effet apaisant de son baume sur les ecchymoses. Parfait. Le derme reprenait une teinte satisfaisante. Après son inspection de visu, sa bouche s’entrouvrit suivit de son murmure suave.


« Tu n’es donc point effrayé par moi, Sosil pour me mander insidieusement d’arrêter ma façon de vous voir comme des objets de luxe ? Je dois bien m’avouer que je te félicite de murmurer telle demande en sachant le pouvoir que je possède entre mes doigts ... Cependant … Décollant son visage du dos de ses mains, la beauté de Chine offrit au danseur l’étendue de sa présence par son maintient digne et élégant. Je daigne bien subvenir à ta requête en évitant de te traiter comme un simple meuble que je peux remplacer en claquant des doigts ... »

Il est vrai que sa « bonté » visible restait un prétexte pour mettre en attente son pointillisme de ressentiment à l’égard de sa très prochaine victime. Un tortionnaire devenant à son tour un jouet entre ses doigts fins et son traitement resterait gravé sur une pierre blanche comme un exemple à toute envie de mettre à mal ses possessions. Un cas suffisait grandement à lui déplaire. Un second retranscrit sur la liste des malheureux objets brisés restaient indéniablement incontestable. Mais soit, montrer sur son faciès un de ses véritables traits de caractère effrayerait son employé alors seul son sempiternel air de marbre se dessinait sur son visage. Analysant du coin de l’oeil l’état de Sosil, un de ses sourcils se haussa suite à la quinte de toux. Fâcheux, son expérience à l’extérieur des murs avaient sérieusement entamé les réserves du danseur. Fan-Jiang se tâcherait de surveiller attentivement la progression de son prompt rétablissement, et si nécessaire, d’utiliser des soins autres qu’une soupe chaude et un linge propre.

Ses belles lèvres replongèrent de nouveau dans la surface de la boisson aux mille vertus, appréciant la saveur du jasmin et son odeur entêtante. Ce qui ne l’empêchait pas de porter son intérêt sur son homologue masculin prenant rapidement de ses menottes la chemise de nuit. Tandis que celui-ci mettait cette étoffe lui apportant une chaleur réconfortante, les billes de verres du Gérant de l’Hypnotique Poison délaissèrent cette vision pour reprendre son travail de recherche. La tasse de porcelaine posée au bord du bureau, ses doigts vaquaient plus librement sur les touches du clavier, tapant vite et avec précision. Une danse frénétique pour trouver les coupables qui ne tarderont pas se faire découvrir.... La voix lasse et épuisée lui fit relever sa tête une demie seconde. Puis survint aussitôt l’évanouissement de la victime.

Sans un bruit, Thao se leva dignement de son fauteuil au cuir moelleux. Ainsi debout, il s’approcha de l’inconscient, sa paume se posant sur le front du blond. Il devenait une possible montée de fièvre mais il préférait s’en assurer par son geste. Une fois fait, l’employeur porta doucement son personnel et quitta la quiétude de son bureau. Cette pièce de travail ne convenait pas à un repos réparateur et seul la chaleur d’un lit le permettait. Marchant en direction des chambres, il croisa sur son chemin quelques membres affiliés à obéir à ses ordres. S’arrêtant, son regard d’aigle se posa sur eux avant que sa voix suave murmure.


« Apportez moi dès à présent le registre des clients qui ont mandé une danse au jeune Sosil Saril depuis son arrivée. Je reviendrais bientôt dans mon bureau et il serait judicieux que je le trouve à mon retour ... »

Il fallait se douter que ses paroles n’étaient pas à prendre à la légère et beaucoup savait d’avance la satisfaction que prenait le Propriétaire d’avoir obéissance à ses demandes. L’inverse apportait son lot d’un traitement peu charitable et pour cela, l’asiatique savait faire preuve d’imagination. Mais soit, cela n’arrivait que très rarement... Ne prenant pas la peine de vérifier que ses objets de luxe obéissaient rapidement, c’est d’un pas rapide que Fan-Jiang arriva à la chambre où se reposerait Sosil. Délicatement, ses menottes le déposèrent au plus profond des draps avant de s’attacher à le border convenablement. Il ne restait maintenant qu’à le laisser seul. Se détournant de son employé, l’efféminé reprit le chemin inverse.

Un sourire satisfait s’esquissa sur ses belles lèvres de voir le fameux registre posé sur le meuble couleur de jais. Le prenant entre ses doigts, c’est avec un plaisir non dissimulé que le Boss le feuilletait. Son index se posa sur le premier nom de la liste des clients et à sa lecture, une étincelle miroita à l’intérieur de ses prunelles ovoïdales. Nobuo Shigeyoshi. Cela serait un plaisir de lui rendre une petite visite de courtoisie. Depuis quelques temps, ses manigances l'agaçait et il se doutait que le client n'était pas étranger à l'affaire. Le dragon en lui s’ennuyait et cette mise en bouche tombait à pic. Donnant quelques consignes le temps de son absence, Thao quitta sa fierté et s’installa confortablement à l’arrière de sa limousine noire. Il était maintenant l’heure de partir à la chasse ….
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